Conférence – Les Échanges Jacqueline Lévi-Valensi – « Albert Camus et le voyage » par Martine Job – Café Le François Coppée – Paris – Métro Duroc

Voici enfin venu le temps où les rencontres deviennent possibles. Célébrons ce retour à la vie vivante dans une convivialité toute camusienne au café Le François Coppée 1, Boulevard Montparnasse (Métro Duroc), le samedi 11 juin 2022 de 15h30 à 17h30.

Martine Job, professeur émérite de littératures française et francophones à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, animera l’après-midi. Elle nous invitera à arpenter les terres traversées par Albert Camus, ce qu’il y a recherché, ce qu’il en a retiré dans une conférence-débat qu’elle intitule « Albert Camus et le voyage ».

L’établissement qui nous accueille avec une boisson attend de chacun de nous une participation de 7 euros.

Places limitées.

Inscription auprès de Zakia Abdelkrim : abdel.z@netcourrier.com

Présentation :

Albert Camus n’a cessé de mettre en avant son appartenance à la terre algérienne. Il a même souligné en des termes éloquents comment le retour à cet ancrage premier au terme de chaque éloignement faisait vibrer en lui une corde affective essentielle.

Je me propose de parcourir les éléments connus de sa vie et de ses écrits pour voir comment se motivent alors les voyages qui l’éloignent – provisoirement ou durablement – de ce point d’ancrage.

Je distinguerai bien sûr les voyages contraints (pour raisons de santé, de recherche de travail, de pressions de l’histoire…) ; les voyages soumis à des sollicitations extérieures (invitations à faire des conférences ; réception de prix ; tournées théâtrales) ; les destinations et le mode de voyage délibérément choisis. Se dégagent nettement un tropisme européen, et même une prédilection pour une Europe méditerranéenne.

L’intérêt est de s’interroger sur ce que Camus recherche et/ou retire dans ces expériences de voyage. Quelquefois peut-être le plaisir de la découverte, mais le plus souvent l’élan se motive d’une source culturelle préalable qui oriente le regard et le ressenti (références littéraires ou picturales), même si les perceptions peuvent évoluer au cours du séjour.

Le voyage est certainement pour lui une mise à l’épreuve de soi, et c’est aussi, comme le montreront quelques exemples, un réservoir d’images et de sensations qui se diffractent  de façon directe ou indirecte dans les œuvres.