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Louis Germain est l’instituteur de Camus à Alger. En 1924, il va lui transmettre son savoir avec passion et insister auprès de la famille, très pauvre, de Camus pour qu’il aille au lycée. Il fera ce que Camus appelle « œuvre de père ».
Louis Germain et Camus se rencontrent en 1919, à Alger. Louis Germain est alors instituteur et Camus son élève. Camus est un élève exceptionnel et comme Germain, il est orphelin de père. Est-ce pour cela que Germain va faire pour lui ce que Camus appelle « œuvre de père » ? C’est une hypothèse qui permet d’expliquer la manière dont Germain va se battre pour permettre à Camus de poursuivre ses études malgré le milieu, très pauvre, dont il est issu. C’est ce qui fait dire à Patrick de Meerleer, biographe de Louis Germain, « Sans Louis Germain, le jeune Albert ne serait pas devenu le Camus que nous connaissons ». Grâce à son instituteur, Albert Camus est reçu au Grand Lycée d’Alger en 1924. Il n’oubliera jamais celui qu’il appelle son « père spirituel » et leurs destins se retrouveront en 1945.
Après l’école, Louis Germain et Albert Camus se perdent de vue. Camus va poursuivre ses études et devenir journaliste, puis écrivain, avant de s’engager dans la Résistance. Louis Germain, lui, poursuit son travail avant de se tourner vers sa passion pour la musique et son enseignement au conservatoire, puis, lui aussi s’engage pour libérer la France et ce n’est qu’à la Libération que les deux hommes vont se revoir.
Depuis, Louis Germain est resté le parfait exemple du hussard noir de la République. Il incarne l’école vectrice d’une instruction laïque et pourvoyeuse d’élévation sociale.
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